Nous sommes toutes de Dieu

Notre cœur est comblé de joie, parce que par la célébration de la profession perpétuelle, qui a lieu le 28 novembre dans l’église paroissiale d’ Adidogome (Lomé-Togo), nous avons prononcé notre ‘oui’ pour toujours devant l’Eglise et nous nous sommes engagées à suivre le Christ pendant toute notre vie.

Maintenant chacune de nous peut dire en toute vérité: "Je n’appartiens plus à moi-même, mais à Dieu, totalement et pour toujours et par conséquence je suis toute pour les frères que j’aime et je sers en son Nom, avec le cœur ardent d’amour comme le voulait mon Fondateur, Saint Luigi Scrosoppi".

Nous entonnons notre action de grâce au Seigneur, pour sa grande miséricorde; nous disons merci à la Mère générale et à son conseil, aux soeurs de la province et à celles de toute la Congrégation qui de loin, nous ont accompagnées et soutenues dans ce pas décisif de notre vie.

Nous vous saluons toutes avec affection et nous nous confions encore à votre prière:
soeur Modesta, soeur Prisca, soeur Stéphanie
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Fondateur des Sœurs de la Providence

Les sœurs de la Providence ont été les premières et indispensable compagnes de l’aventure de saint Louis, d’abord des volontaires frioulanes, appelées à donner un coup de main. Ensuite, peu à peu, il murît la décision de fonder une communauté religieuse, déjà en 1845. Encore vivant le frère (Charles), on pensait à une agrégation avec une autre « famille », aux sœurs du père Antoine Rosmini, qui était ami à père Charles et que l’abbé Louis admirait sesœuvres, ou à une autre congrégation.

Mais la chose n’alla jamais à bon port. Signe de la Providence, expliquait l’abbé Louis à son frère, qui à la fin donna la permission de pourvoir à leur propre compte.

Et surgit ainsi la congrégation des Sœurs de la Providence, sous la protection de saint Gaétan de Thiene, le saint de la Providence. En vérité, père Louis, très dévot a beaucoup de saints, les mettra aussi sous la protection de la Sainte Famille de Nazareth, la Vierge très Sainte et Saint Joseph, «la tendre Mère et guide ». Le Fils de Dieu, présent dans l’Eucharistie, unique point de référence.

Des âmes simples et généreuses, étaient les premières collaboratrices, totalement vouées à Dieu et au prochain. Ainsi il voulut « ses » Sœurs: instruments très dociles de la Providence, dans la pleine valorisation de leurs féminités. Non pas le père-patron des sœurs, mais leur très humble « serviteur », ainsi comme il voulut l’être pour les pauvres et les malades.

Il était « serviteur » au point même de faire le dernier noviciat, cela pour le Ciel, peu avant de tomber malade et mourir, sous la direction d’une sœur.

Et il voulait qu’elles soient courageuses : dehors, sur les routes d’Udine en 1848, quand s’enflammaient le siège et le bombardement autrichiens, à secourir les blessés et peu importe de quel parti (provenance). Peur de mourir ? Bien sûr, mais par amour pour Jésus, on vainc la peur. Et après la bénédiction, si Dieu le veut : « Au revoir au Paradis ».

Dehors sur les routes du Frioul, en 1855, quand le cholera se déchaînait et les pauvres mouraient comme des mouches, les sœurs allaient chercher les malades dans les maisons et les soignaient, sans avoir peur de contracter la maladie.
En plus d’être forte spirituellement, il voulait qu’elles soient aussi professionnellement préparées. En prévision du bombardement autrichien et de la nécessité de secourir les blessés, père Louis se préoccupa d’appeler le docteur Jacques Zambelli, afin qu’il prépare les sœurs avec les notions essentielles en infirmerie. Il eut la même préoccupation pour les autres activités caritatives : il ouvra une école magistrale pour les sœurs qui devaient enseigner ; il envoya d’autres à apprendre à être des aides-soignantes, d’autres à apprendre le langage des sourd muettes, d’autres s’instruire en assistance aux malades psychiques. Et chaque nouvelle initiative était étudiée dans ses particularités, afin qu’elle ne soit pas de l’improviste.
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L’année 1800 en Frioul

Père Louis vécu des temps pas faciles. L’année 1800, aussi en Frioul, fut une époque de grandes turbulences sociales et politiques et de grandes révolutions socio-culturelles. Avec l’arrivée de Napoléon, arriva aussi le vent de la révolution, un esprit illuministique (philosophies des lumières), une attitude gouvernante avec de forts accents anti cléricaux et irréligieux. Aussi, sous l’empire autrico-hongrois ce ne fut pas facile de préserver la liberté de religion, que le joséphinisme prétendait de gouverner et contrôler. L’analphabétisme était répandu, surtout dans le camp féminin. Père Louis fut un pionnier de la promotion de la femme, dédiant toutes ses énergies aux petites filles, aux jeunes et, après, aux sœurs.

Un autre trait d’actualité de sa personnalité fut la constante préoccupation de préserver la liberté et l’autonomie de ses œuvres surtout la liberté de l’éducation, l’autonomie du projet éducatif pour la Maison, contre les tentatives du gouvernement autrichien et après italien de la mettre sous sa tutelle. Mieux vaut aucune reconnaissance, plutôt que d’être soumis à des tutelles étrangères. Mieux vaut renoncer aussi aux consistantes contributions publiques, plutôt que d’abandonner la liberté éducative.

Pour ses sœurs, après il ne manquait pas de revendiquer la dignité et de défendre son application, demandant aux différentes institutions de reconnaître la valeur.
Et quand les différents régimes, qui se succédaient, mettaient le bavoir à l’Eglise, lui n’avait aucune crainte de se ranger au côté de l’évêque et du pape.
Il ne fut pas un saint isolé, mais il participa à tous les évènements de l’église locale, soutenant moralement et aussi financièrement les différentes initiatives, tout en vivant lui-même et ses œuvres de charité. Il avait une vision ouverte et prévoyante, tellement qu’il fut, par exemple, parmi les plus convaincus défenseurs de l’imprimerie catholique. Il participa personnellement, signant de nombreuses lettres de change, pour soutenir la naissance d’un quotidien catholique à Udine, unique au milieu de cinq autres, les libéraux et les anti cléricaux profès maçonniques. Il vécut en contact avec les meilleurs esprits catholiques du temps, soit dans le camp social que culturel.
Outre la communion avec son Eglise, il pratiqua un esprit missionnaire ouvert, qui le permit de correspondre promptement aux demandes de la présence de ses sœurs dans des lieux toujours éloignés : d’abord dans d’autres localités friouliennes, ensuite à Trentino, à Tirolo et en Istrie. L’importance était de se mettre au service des pauvres, qui pour lui étaient l’incarnation vivante de Jésus Christ.

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